english version

 Actualité

Compagnie

Spectacles

Vidéos

Artistes

Ateliers Pédagogiques

Presse

Contacts

Liens

                          Le Seigneur

                                             du sommeil

                                                                                                                                              voir la vidéo

se

Un fleuve descend sur terre pour purifier les hommes, 

Une déesse est prise dans le chignon d'un grand dieu, 

Uma, la Paix de la Nuit, doit conquérir l'amour du Seigneur du Sommeil

Kama, le dieu de l'amour, devient invisible....

 


seigneur

Voici l'Inde dans ce qu'elle a de plus merveilleux, avec ses essences et ses épices, nature qui abrite d'innombrable nymphes, ses dieux qui se cachent derrière tous les hasards...

ggDans ce duo  entre une danseuse-conteuse et un musicien, le conte, la danse indienne et les mudras (langage chorégraphique et imagé des mains, toujours accompagné de regards précis et d'expression du visage) se mêlent sur les notes de musique. Les difféents personnages naissent du mouvement des mains et du corps et sont personnifiés par des postures stylisées.

Ce spectacle est pétri de la sensualité de l'Inde - couleurs, odeurs, chants, musiques, rituels, tout ce qui stimule l'imaginaire.


r






Le  pays que je veux faire vivre ici

   n’est pas un pays imaginaire,

 Les histoires que je vais conter

ne sont pas sorties de livres poussiéreux,

   Tout ce qu’il y a de fantastique

    et de merveilleux dans mon spectacle

    Est présent en Inde dans la mémoire

    des plus humbles.

 

 

 

Voyages dans les Indes :

     Je suis partie régulièrement, pendant 10 ans, en Inde, dans le Kérala d'abord, puis l'Uttar pradesh et de nombreux endroits de l'Inde. J’y ai appris les danses indiennes (Bharata Natyam et Kathak) et les ai dansé dans  de nombreux festival (à Bénarès, Hyderabad, Trivandrum, Ujain, au  grand théâtre de Calcutta,...)

Mais surtout, j'ai vécu avec les indiens, j'ai vécu comme eux.

   Je suis allée voir des lieux de pèlerinage dans divers endroits du sous-continent pour me familiariser avec leur vision des choses et m’enrichir d’avis si différents des nôtres.

 

 

  Bénarès, les bord du Ganghe

      Pour vivre en Inde, ne serait ce qu’un mois ou deux, il faut plonger dans sa culture et remettre en cause – ou entre parenthèse – ses propres certitudes.

    Le cartésianisme n’a pas, ou peu, sa place dans la vie quotidienne. On explique la réalité ou les évènements à travers des               croyances, des dieux ou des lois cosmiques « le Dharma ».

    Cette ambiance, qu’on y adhère ou pas, est propice aux contes.

    Les indiens voient la vie d’une façon mystique.

    Ils vivent dans la mythologie.

    Le fantastique, qu’on introduit chez nous dans les légendes, fait partie intégrante de leur existence.

 

La mythologie hindoue :

    La mythologie – pourtant très ancienne de l’hindouisme (certains écrits remonteraient au 5ème               millénaire avant J-C)  -  est incroyablement vivante en Inde.

    Tous les arts y font référence, les autels en l’honneur d’un des innombrables dieux parsèment                 chaque ville, chaque village et même chaque maison.

    Les temples sont pleins et les lieux sacrés attirent des millions de pèlerins.

   Les mythes hindous sont ce qu’il y a de plus stable et de plus ancré dans la culture de l’Inde.                 

    Ils sont liés à des croyances et des rituels.                   

                                                                                                                                                 Shiva Natarâja, danseur cosmique

      La danse indienne est en relation directe avec cet univers, elle véhicule les textes sacrés et est toujours offerte en l’honneur d’un dieu – souvent Shiva Natharâja, dieu de la danse cosmique.

      Le propos du spectacle n’est pas se convertir à l’hindouisme, bien sûr. Ni de croire, comme les indiens, à la réalité – même philosophique – des personnages et des dieux qui apparaîtront sur scène.

      Mais, outre le fait que nous ne pourrons pas dans l’avenir ignorer un peuple d’un milliard d’individus qui prend un essor international, leur mythologie est d’une incroyable richesse.

      Elle est très révélatrice de l’humain, comme les mythes grecs. Et permet également de rentrer au cœur de la culture indienne.

      Je propose donc, à travers ce spectacle, une première approche de l’Inde.

 

L’écriture du spectacle :

      Ecrit à partir des textes de références (Purana Shiva, Parvati de Kalidasa, …) et de mes recherches en Inde, ce spectacle est pétri de la sensualité qui habite la vie dans ce pays – couleurs, odeurs, nourriture, chants, rituels,… tout ce qui stimule l’imaginaire.

       J’ai réécrit deux mythes -  la descente du Gange sur terre et le mariage de Shiva et Parvati.- pour les faire entendre à des enfants et des adultes occidentaux qui n’ont pas toutes les références mythologiques qu’ont tous les indiens.

       Un fleuve descend sur terre pour purifier les hommes, une déesse est prise dans le chignon d’un grand dieu, Uma, la Paix de la Nuit doit conquérir l’amour du Seigneur du Sommeil, Kama – le dieu de l’amour -  devient invisible….

       Voici l’Inde dans ce qu’elle a de plus merveilleux avec ses essences et ses épices, sa  nature qui abrite d’innombrables nymphes, ses dieux qui se cachent dernière tous les hasards…

        J’ai choisi Shiva comme protagoniste principal parce qu’il est l’un des trois dieux les plus importants, l’un de ceux qui sont les plus révérés et surtout parce qu’il nous apparaît le plus excessif, le plus vivant.

      Il  passe d’un extrême à un autre, contient une chose et son contraire, dans une harmonie                     étonnante pour nous, non-indiens.

 

     Il rebute et émerveille.

     Il est le « seigneur des larmes » et le « bénéfique ».

     Il est l’ascète, et la force du désir.

     Il est celui qui réduit en cendre Kama, le dieu de l’amour, et celui qui forme un couple parfait avec      Parvati.

 

 

Shiva, Parvati et leur fils Ganesh

 

Le jeux des mains : les mudras

La danse et le théâtre indiens utilisent le langage des mains appelé les mudras.

C’est une langue des signes très belle, stylisée et chorégraphiée.

Les mains parlent, mais aussi représentent des dieux ou des personnages.

Elles sont langages et marionnettes.

Signifiant et signifié.

Elles s’accompagnent toujours de regards forts et précis, ainsi que d’expressions du visage.

Je les utilise pour faire vivre mon récit à travers un code d’images et de mouvements que je partage avec le public.

Ceci aura en outre pour fonction de rythmer,

de ritualiser,

d’amener sur scène le théâtre kathakali

et de glisser de temps à autre vers la danse…

 

  mudras de la belle femme

 

Les danses indiennes :

        Les danses indiennes illustrent,

        Ornementent

        Et ritualisent les contes.

        Dans ces danses les héros et les dieux sont représentés et stylisés dans des postures et des mouvements.

     Je veux donc danser pour incarner divers personnages dans des moments plus gestuels (présentation des caractères, la descente de Ganga sur terre, l’amour, l’offrande, …).

Je me sers à cette fin de trois danses différentes :

Le kathakali, danse théâtre masculine, pour incarner des personnages masculins ou des démons

Le bharata natyam, danse classique très rythmique, pour des personnages masculins et féminins, ainsi que pour des moments d’action

Le mohini atam, danse féminine, pour des personnages féminins et des moments plus calmes et plus sensuels.

k

 

C’est le mouvement seul qui incarne le personnage :

énergie,

rythmique,

posture,

choix de la danse,

expression des mains et du visage

 

     L’imaginaire garde donc toute son importance car je ne change ni de costume, ni de maquillage pour donner une image plus ressemblante.

        La danse véhicule les attitudes et les rites indiens qui trouvent ainsi leur place dans ce spectacle. Le rituel étant un élément fondamental dans le conte, la danse soutient et accentue cette ambiance fantastique.

 

Ecriture et interprétation : Lucile Hannesse